Il est un constat : faire ses courses est rarement une tâche amusante. Ça prend du temps, ça coûte du fric et ce n'est pas particulièrement passionnant. Mais faire ses courses ici, à Montréal, c'est différent. Ça prend toujours du temps, souvent plus, ça coûte toujours de l'argent, souvent plus (selon les produits), mais surtout, et c'est là qu'est tout le plaisir, ça relève totalement du parcours du combattant.
Pourquoi diable ?
En France, quand il s'agit de faire ses courses de la semaine, on passe généralement au supermarché, voire à l'hypermarché. Carrefour, Leclerc, Auchan, n'importe quoi qui couvre grosso modo toute la gamme des produits consommables dont un ménage est susceptible d'avoir besoin, de la nourriture aux produits d'entretien en passant par l'électroménager et la papeterie.
Ici, rien de tout ça. Les hypermarchés sont surtout hyper rares (je n'en ai pas encore vu un seul), et la plupart des boutiques ne couvrent qu'une petite partie de nos besoins (ou de nos caprices consuméristes, plutôt) : les grandes surfaces classiques du type IGA, Metro ou Provigo qu'on trouve très fréquemment dans la ville ne se concentrent généralement que sur la nourriture et quelques produits d'entretien. Pas de vêtements, pas de papeterie, pas non plus d'électronique ou de vaisselle. Ce sont vraiment des épiceries.
Les produits électroniques s'achètent surtout dans les boutiques spécialisées, comme Walmart ou les détaillants de quartier. De même pour les vêtements.
La papeterie se trouve très logiquement... en pharmacie. Eh oui, les pharmacies de la région (Jean Coutu et Pharmaprix en sont deux exemples) ont un rôle légèrement plus ouvert que leurs cousines françaises, puisqu'en plus de vendre des médicaments, elles distribuent cosmétiques, produits d'entretien, cartes d'anniversaires, revues, et font même guichet postal !
Autant dire qu'il faut un certain temps d'adaptation en arrivant ici. (Bon, je sais qu'il y a un IKEA dans le coin, tout n'est pas perdu pour moi).
Autre point qu'il est intéressant de souligner, l'organisation des produits à l'intérieur de ces magasins.
Pour bien comprendre la sensation qu'on éprouve en arpentant les rayons de n'importe quelle grande surface du coin, voici, d'après moi, la façon de procéder des chefs de rayon d'ici :
Plus sérieusement, l'arrangement des rayons est très déroutant tellement tout semble rangé n'importe où. Il doit sans doute y avoir une logique, sans quoi les consommateurs canadiens se seraient rebellés depuis longtemps, mais pour l'instant, c'est l'incompréhension.
Si un jour je finis par comprendre, je ne manquerai pas de vous le faire savoir. :)