mardi 23 septembre 2014

Les Jardins de Lumière

Je continue de rattraper mon retard avec un micro-billet sur les Jardins de Lumière qui se tient au Jardin Botanique de Montréal durant les mois de septembre et octobre. On est allé y faire un tour, toujours en compagnie de mon frère, le lendemain de notre expédition à Tadoussac.

C'est ici :


Et comme son nom l'indique, il s'agit de la mise en lumière de différentes parties du jardin botanique (jardins de Chine et du Japon, en fait). Et c'est beau.

La preuve avec ces quelques photos.





lundi 22 septembre 2014

Excursion à Tadoussac

Mon frère Florent est venu me rendre visite pour deux semaines. Plutôt que rester cloitrés et jouer à la console comme de coutume des no-life, on a décidé de profiter d'un week-end pour nous échapper vers le nord, et rejoindre la baie de Tadoussac en voiture, en passant par Charlevoix. Paraît que c'est beau.
(Ne vous fiez pas au trajet en bleu, c'est pas du tout celui emprunté, j'ai pas encore trouvé comment virer cette cochonnerie)

Pour la petite info, la baie de Tadoussac se trouve à la jonction entre la rivière Saguenay et le Saint-Laurent. Il s'agit en réalité d'un fjord, d'ailleurs appelé Fjord du Saguenay. Toute la région était recouverte de glace il y a un bon bout de temps et le glacier en se retirant a laissé la place à la rivière., qui peut atteindre 270m de profondeur dans la baie.

Bref, samedi matin, on loue une voiture, et paf, nous voilà partis en  longeant le Saint-Laurent, direction Trois-Rivières, puis Québec pour finir par Tadoussac à environ 500km.

De bons amis avisés m'avaient prévenu : « Surtout, ne prenez pas l'autoroute, empruntez plutôt la 138, qui est plus longue, mais bien plus jolie ! Vous verrez du paysage.». Sans chercher à comprendre davantage, je me rue avidement sur la route 138 dès la sortie de Montréal. Sauf qu'en fait, la route ne devient intéressante qu'à la sortie... de Québec (autrement dit à environ la moitié du trajet). Avant, c'est plat, on ne voit rien si ce n'est quelques fermes et usines éparses, et un morceau du fleuve. La conséquence de cette méprise, c'est que le trajet dure bien plus longtemps que prévu, il nous faut donc mettre un coup de boost sur la seconde moitié du trajet. Ajoutez à ça le temps grisâtre et vous comprendrez que les beaux paysages nous sont un peu passés sous le nez cette fois-ci. On notera cependant l'abondance de forêt et de lacs en tous genres. C'est sans doute super joli par beau temps.
On s'est quand même arrêtés à deux trois endroits pour se dégourdir les jambes, et prendre quelques photos.

Comme par exemple ici.

Ou encore ici.


J'avoue que c'est pas palpitant, mais à notre grand dam, les paysages vraiment intéressants commençaient seulement à poindre lorsque la nuit tombait.

Nous arrivons aux abords de Tadoussac vers 19h30 (soit 1h30 après la date limite de check-in prévue par l'auberge, heureusement qu'ils sont conciliants), il fait nuit noire et une dernière étape nous attend : le village étant situé de l'autre côté de la rivière Saguenay, nous rejoignons la ville en empruntant un traversier gratuit qui passe sa triste existence à rejoindre un quai puis l'autre.


On débarque à l'auberge un peu à l'arrache avec 2h de retard, mais ça ne posait visiblement aucun souci, nos hôtes sont charmants (et ne manquent pas d'esquisser un sourire en coin lorsqu'ils nous apprennent que la seule chambre qui reste s'appelle "Romantique"). On termine par un petit tour dans le village désert.
Et voilà, c'est désert.

Le lendemain matin, frénésie. Après un petit déjeuner mémorable, à base de pâtisseries faites maison, nous embarquons pour l'activité principale du week-end qui fait un peu la renommée de la localité : l'observation des baleines et autres bélugas en zodiac pendant 3 petites heures. Ça tombe bien la météo s'annonce parfaitement... merdique. Mais bon, quittes à être mouillés autant l'être complètement. On embarque donc à bord d'un pneumatique avec une bonne dizaine d'autres personnes, et il faut dire ce qui est : on est sexy.


Et pour ce qui est d'être mouillés, ça ne rate pas. Dès les premières minutes (et un retour au point de départ pour déposer une personne malade), on se choppe une bonne grosse averse et des vagues de plus d'un mètre. C'est la fête aux embruns, on est trempés en 15 secondes et je me dépêche de tirer 2-3 photos ridicules avant de planquer mon appareil sous mes vêtements.


Malgré les mauvaises conditions, on parvient quand même à repérer quelques rorquals et belugas, et même des phoques (ou des otaries ou que sais-je) et c'est assez impressionnant. Vous pourriez sans doute le confirmer en voyant les photos que je n'ai malheureusement pas prises. À part celle-ci qui, vous en conviendrez, n'est pas du tout vendeuse :


Le temps finit par se lever et nous pouvons admirer quelques-uns des paysages environnants. C'est pas pire, comme on dit.



Retour sur le plancher des vaches. Après s'être complètement changés, une grosse collation dans un excellent restaurant du coin et une visite rapide des alentours, on décide d'aller à la rencontre d'un autre animal de la région : l'ours noir. Un espèce de ferme des environs propose des sessions d'observation de l'ours dans son milieu naturel. Cest l'fun. Le principe est le suivant : on se place sur une sorte d'estrade dans les bois, et on contemple une scène vide de vie où seuls trônent quelques morceaux de bidoche bien saignante. Et dans le plus grand silence, on attend... Au bout de quelques minutes, la bête pointe son nez (ou le mec dans un costume, j'ai pas pu savoir). Il prend son casse-croûte, puis repart.


Et on attend. On attend sans résultat pendant un bon moment. Au bout d'une heure à se les geler, le guide nous annonce qu'on va quitter les lieux. Et soudain, miracle, c'est la fête du village. La famille Ours au complet qui débarque devant nos yeux. (Ledit guide a sans doute téléphoné au support technique pour envoyer d'autres quidams en costume).

On termine la journée par une petite balade nocturne et séance photo du fjord by night.




Le lendemain (eh oui car il y a encore un lendemain, on est parti 3 jours), on quitte l'auberge, non sans un autre petit-déjeuner formidable, direction les Escoumins, encore plus au nord, à 30 min de voiture de Tadoussac. Paraît-il qu'on peut y admirer moult animaux marins proche du rivage. Ben en fait pas trop. On a aperçu quelques belugas et rorquals, mais rien de ce que les panneaux qui jalonnaient le trajet laissaient espérer. Après renseignement, la période est sans doute un peu tardive. Nous repartons gros Jean comme devant, mais au moins la météo est un poil plus clémente et le paysage vaut le coup d'oeil.


Demi-tour et direction Montréal. Sur le retour, on reprend le traversier et on hallucine devant la file de voiture en face qui attend de pouvoir franchir la rivière. Une rapide estimation laisse supposer que les derniers arrivés dans la queue qui s'étale sur plusieurs kilomètres mettront au bas mot quatre heures pour traverser. Faut être motivé.

Sur le retour, on fait quelques escales, notamment dans «la Baie des Rochers» pour une petite balade pédestre (je ne sais pas pourquoi elle s'appelle comme ça, d'ailleurs, parce qu'il n'y a pas particulièrement beaucoup de rochers)...


...et aux fameuses chutes de Montmorency à côté de la ville de Québec, plus hautes que leurs cousines du Niagara.


On profite de la proximité de Québec pour visiter la ville s'arrêter dans un A&W (une chaine de fast-food nord-américaine similaire aux McDo), et Florent a pu tester une spécialité d'ici : la Root Beer (ou Racinette en bon français ridicule) et découvrir son fameux goût de... Ketum.

Photo credit : Chris Saulit

Après cet éprouvant voyage, nous pouvons conclure : c'est confirmé, c'est officiel, Charlevoix, paraît que c'est bien. J'y retournerai pour confirmer la confirmation.