dimanche 27 avril 2014

Cabane à sucre : L'Érablière Charbonneau

C'est proche de l'agonie gastrique que je me hisse péniblement jusqu'à mon clavier pour tenter d'écrire deux-trois mots sur le festin qui m'a été permis de goûter aujourd'hui.

La cabane à sucre, au Canada, est l'endroit où l'on fabrique les produits issus de l'érable, et notamment le fameux sirop. Certaines cabanes à sucre proposent également des dégustations voire carrément des repas, comme c'est le cas ici de l'Érablière Charbonneau, à quelques encablures de Montréal (merci à Geneviève et Ulrick de m'avoir ENFIN permis de sortir de la ville).



L'Érablière ne paie pas vraiment de mine de l'extérieur, surtout en cette saison, quand la neige à fondu mais que les arbres ne sont pas encore verts (d'ailleurs s'ils pouvaient se bouger un peu le cul, ce serait gentil). On trouve en tout et pour tout une petite ferme, et quelques arbres haineusement saignés, affublés d'un récipient pour récolter le nectar, et des gens, que j'ai habilement dissimulé sur cette photo.


Nous avions réservé pour 18h, en ayant pris soin de ne rien manger à midi, car le pétage d'estomac est garanti. Et pour cause, pour 30$, le menu est unique, composé de 3 services entrée-plat-dessert, à volonté !



Nous avons donc :


Puis :


Et enfin :


Et en bonus, de la tire d'érable à la sortie.

Je pense avoir ingurgité environ 15 kilos de nourriture, dont une dizaine de sucre. Je ne sais plus ce que je fais, mon estomac parle... à ma place et... que... bllks^dosj41f keôfkfkldklkv.



PS : Petite mention (qui n'a aucun rapport) pour l'animalerie visitée quelques heures plus tôt, dont le décor vaut le détour à lui seul.


mardi 15 avril 2014

Biodôme et Musée Redpath

Ce week-end, c'était sortie.

Le biodôme


Samedi, direction « L'espace pour la vie », un ensemble de 4 institutions situées au sud-est de Montréal (autrement dit, au nord-est géographique de la ville, eh oui, c'est comme ça ici) : Le planétarium, le jardin botanique, l'insectarium et le biodôme. On trouve aussi le stade olympique et sa fameuse tour penchée, mais ça fait tout de suite moins « espace pour la vie ».


J'étais parti dans l'idée de visiter l'insectarium et son exposition temporaire sur les papillons (et également d'aller tenter de grailler quelques insectes, il paraît qu'ils en servent de temps à autres), mais d'une part, l'exposition temporaire n'était pas à l'insectarium mais au jardin botanique (logique car les papillons ne sont pas des insectes, mais des fleurs) et d'autre part je me suis paumé et retrouvé devant le biodôme.
Ça a donc été le biodôme.

Il s'agit en fait de l'ancien vélodrome des JO de 1976 réhabilité en 4 zones correspondant à 4 écosystèmes différents : on trouve la forêt tropicale, la forêt laurentienne (québécoise donc), le golfe du Saint-Laurent et la zone polaire.
Je ne détaillerai pas davantage la visite, mais c'était très intéressant, et encore plus en louant l'audioguide dont absolument tout le monde semblait ignorer l'existence.
Quelques photos pour le fun :





Le musée Redpath


Le lendemain, grâce à l'infinie sympathie d'Ulrick qui m'a proposé de l'accompagner, visite du musée d'histoire naturelle, sur le campus de l'université McGill (prononcez Méguile).
Que puis-je en dire ?
  • C'est bien,
  • C'est intéressant,
  • Ce n'est pas hyper grand,
  • C'est très universitaire, les salles de cours jouxtent les salles d'expositions et on peut visiter l'amphithéâtre (enfin, je crois, ou alors on n'avait pas le droit ?),
  • On paie ce qu'on veut en entrant,
  • Il y a des dinosaures,
  • Il y a des dinosaures en papier,
  • Il y a des cailloux,
  • On y découvre la statue la plus ridicule de l'Histoire.




Photo piquée à Ulrick Wery avec son accord.

samedi 5 avril 2014

Carte de crédit, mon amour.


Je veux m'acheter un nouveau PC.

Une nouvelle bécane bien puissante pour faire tourner les derniers jeux en qualité Ultra, pour faire du montage, pour faire de la 3D, du démineur, ...pour faire pleins de trucs. Dans cette nouvelle vie qui s'offre à moi, je me suis dit "Ne regardons pas trop à la dépense, mettons le paquet, histoire que ça tienne longtemps".

Après avoir arpenté jours et nuits les sites de vente de matos par internet, j'ai sélectionné pièce par pièce la quasi-intégralité de mon futur joujou, une magnifique liste de courses. Prix total : 100Gils (afin de ne pas exposer au monde entier l'état lamentable de mes finances, les dollars canadiens seront remplacés par des Gils. Et n'essayez pas de consulter xe.com)
100Gils à débourser. Avec mes dernières dépenses d'équipement, je suis un peu au ras des pâquerettes. Fort heureusement, l'administration financière canadienne propose un outil formidable : la carte crédit, ou carte Visa.

J'explique vite fait le principe, un utilisateur canadien lambda dispose généralement de deux cartes de paiement, en relation avec deux comptes distincts : la carte de débit et la carte de crédit.
La première permet un paiement immédiat. On achète, on paie, c'est débité, merci bonsoir. Si par malheur il n'y a pas assez de liquidités sur le compte, on se fait, comme qui dirait, méchamment envoyer chier. Dans ce cas fâcheux, on peut alors se servir de la carte de crédit (ce n'est pas sa seule utilisation, il y a aussi toute une histoire de Credit Score, mais je ne rentre pas dans le détail). Cette fabuleuse carte, comme son nom l'indique, permet de payer avec de l'argent que l'on n'a pas. On dispose ensuite d'une période de quelques dizaines de jours pour rembourser cette somme à taux zéro, faute de quoi le taux grimpe et ça sent le pâté. Pour éviter de faire totalement n'importe quoi, la somme empruntable disponible est limitée. Dans mon cas, le plafond est fixé à 70Gils. Impossible d'emprunter plus, sinon je me fais, comme qui dirait, méchamment envoyer chier.

Or ici, j'ai 100Gils à payer sur un maximum de 70Gils autorisés, uniquement en carte VISA canadienne. Bigre, 70-100 < 0, ça ne marche pas. Malheureusement, je n'avais pas vraiment fait attention lors de la commande, du coup, le site marchand, comme qui dirait... vous voyez (labellisons cet évènement "1", nous y reviendrons).

Malin comme personne, j'élabore une petite ruse de coyote. Si le plafond est à 70Gils, je n'ai qu'à commencer à -30Gils pour qu'au moment de payer, je sois à 30+70 = 100 Gils disponibles, 100-100 = 0. Autrement dit, je charge préalablement mon compte de crédit afin de lui donner plus de marge, de sorte qu'au moment de payer, je ne dépasse pas la limite. Eh ouais bac+5 les enfants.
Ni une ni deux, je m'exécute, j'attends que l'opération se fasse sur les comptes et je recommande direct.

Bam, retour de flamme dans la gueule illico. Outch.

Mais que se passe-t-il, bordel ? Coup de fil à la banque. Le préposé me fait savoir, grosso-modo, et sur un ton des plus cordiaux :
«- Ah mais non ça ne marche pas aussi facilement. En fait on a une sécurité sur les comptes, toute -grosse- somme que vous ajoutez préalablement est gelée pendant quelques jours, donc dans votre cas, vous êtes toujours bloqué.
- Dans ce cas mon ami, pouvez-vous augmenter temporairement (et gratuitement) ma limite de crédit, par exemple la passer à 140Gils, histoire d'avoir suffisamment de marge ?
- Tout à fait, c'est possible, je vous reviens rapidement.
**placer ici 10 minutes de musique classique diffusée à travers un phonographe du XIXe.**
- C'est bon, je vous ai augmenté la limite à 140Gils pour aujourd'hui uniquement, ça reviendra à la normale demain.
- Merci, salut.»

Je me dépêche de repasser commande. Et miracle, paiement accepté.

L'article aurait pu s'arrêter ici, si je n'avais pas reçu à l'instant un petit mail du marchand stipulant ceci :
« Bonjour monsieur, merci encore pour votre commande à plusieurs dizaines de Gils, mais vous allez rire, notre système automatique a détecté une erreur lors de votre paiement tout à l'heure (évènement "1") et comme il est un peu lent du bulbe, il s'est permis d'encaisser la somme et a annulé la commande juste après, quel fripon. Mais ne vous inquiétez pas, on vous a retourné la totalité de la somme, qui devrait arriver sur votre compte bancaire d'ici 5 jours. Bisous, bonne journée et n'hésitez pas à recommander chez nous !».

Et donc me voilà bien, je dois juste attendre 4 ou 5 jours que mes 100Gils reviennent sur mon compte, afin de pouvoir repasser la limite à 140Gils et refaire ma commande (et si j'ai le malheur de me tromper à nouveau...).

Génial, ce système, n'est-ce pas ?

Rajout de dernière minute:
L'article aurait également pu s'arrêter ici, et c'était bien mon intention, mais un nouveau retournement de situation vient mettre à mal mon projet de médire sur le système : La somme est revenue sur mon compte il y a quelques instants, j'ai donc pu repasser rapidement commande (auprès du même site, quelle motivation !) et valider le tout, la limite de 140Gils étant toujours active. Tout à l'air de fonctionner.
Il est 19h51, j'attends encore le prochain twist scénaristique.

Rajout de dernière minute 2.0:
Haaaa, je me disais aussi que ça commençait à faire long. Aujourd'hui, lundi 07, je reçois un mail du site m'indiquant que derechef, mon paiement est refusé et que je l'ai dans le baba. C'était trop facile. Allez, on envoie un petit mail de révolte, on rappelle la banque et on repasse commande. J'y crois à mort !